Un peu de mon histoire...

Derrière un métier, quel qu'il soit, il y a nécessairement une histoire personnelle. En tous cas, c'est le cas ici. Je vous propose de vous en dire un peu plus sur moi, mon parcours et ce qui m'a amenée ici, maintenant.

Magali

5/8/20245 min read

Il fallait donc que je me mette en quête pour explorer, creuser, expérimenter tous ces aspects de l'existence.

C'est en autodidacte que j'ai foncé. Bien sûr il y a eu les livres inspirants qui ont bercé mon adolescence puis des études en psychologie qui, bien qu'intéressantes, m'ont fait comprendre combien l'humain pouvait se perdre pour se rassurer. Il y a aussi eu les voyages qui confrontent, les êtres sur le chemin, de nombreux êtres et puis, bien entendu, moi-même. Quel était ou qui était ce "moi-même" ? Et finalement, c'est par cette expérience directe que j'ai évolué. Il n' y avait pas de grandes vérités à découvrir. Pas non plus un bonheur aux formes définies qui, tout à coup, nous ferait nous sentir accompli. Alors quoi ? Ici, à l'intérieur, on ne sait où, il y avait ce quelque chose que je percevais sans pouvoir l’expliquer.

Ce quelque chose, j'avais besoin de le suivre et j'ai continué ma quête.

A cette époque, c'est l'alchimie qui m'a fortement captivée pour sa capacité à relier. Ce fameux "ce qui est en haut est comme ce qui est en bas". La persévérance de l'alchimiste face à son creuset, à frapper sur cette roche pour en extraire son or, me fascinait. Là ont commencé ces aller-retours intérieur/extérieur. Expérimenter oui, étudier oui puis revenir à l'intérieur, laisser la matière s'alchimiser et ne plus chercher. Attendre d'être trouvée. La pratique parallèle de la méditation de pleine conscience m'a également soutenue. C'est là que j'ai pu goûter la présence pure. Mon cerveau, très analytique (je confesse), pouvait enfin stopper sa course folle. Tout était déjà là. 

Après ces premières expériences, l'intérieur semblait complètement tranquille et pourtant les interactions avec le monde extérieur me pesaient. Je ne parvenais pas à vivre pleinement ma nature profonde dans un monde où l'on doit sans cesse se définir, rentrer dans des cases, se conformer. Les mots me manquaient. C'est à cette période que j'ai connu la CNV (communication non-violente). L'approche de Marshall Rosenberg m'a offert une base précieuse pour observer tout ce qui était à l'œuvre dans la communication. Quel terrain de jeu à la fois très confrontant et très libérateur. Là, j'ai appris comment me mettre au service de mon cœur, au service du vivant. J'ai découvert combien et comment mon système était conditionné. Bien entendu j'avais vu le plus gros mais là, je le voyais dans des choses fines, de plus en plus fines. Sont venus ensuite la numérologie karmique selon la tradition indienne, l'approche empathique selon Carl Rogers, l'art-thérapie, les ateliers philosophiques pour enfants et adolescents de Frederic Lenoir. Chaque approche ajoutait une corde à ma harpe.

Bref, si ma capacité à apprendre et me former ont toujours été des atouts, ce quelque chose, présent en moi depuis toujours, m'empêchait de m'établir dans une technique, une pratique particulière. En 2018, j'ai donc créé ma première entreprise "Les pas'sages" pour accompagner toute personne désireuse, non pas de s'en remettre à moi comme si j'avais les bonnes réponses et pas elle, mais plutôt de s'engager pleinement, de juste passer à travers moi pour se rencontrer elle-même, pour découvrir les pensées limitantes qui l'empêchait d'avancer. Ça vous parle ? J'utilisais "ma harpe" pour m'adapter à chaque être. Le point commun : un média. La peinture, la sculpture, le collage, la danse, la photographie, en gros tout ce qui permettait au cerveau analytique de se mettre en pause. 

Comme pour de nombreuses activités, la période du Covid est venue chambouler l'édifice jusqu'à le voir s'effondrer. Et lorsque nous avons appris à lâcher-prise, il y a un deuil à faire certes mais, rapidement, il y a surtout la conscience que quelque chose d'autre nous attend, qu'il n'y a pas de hasard !

S'en sont suivies quelques années d'errance. De lourds soucis de santé ont figé mon corps. Mon énergie n'était plus là. Toutes les cordes de ma harpe ont surement aidé mais l'étincelle n'était plus là. Et quand la vie m'a gentiment guidée vers l'acupuncture pour soulager mes douleurs, j'ai compris que je séparais encore le corps, l'esprit et l'extérieur. En approfondissant la philosophie du Tao, comment dire ? Je m'y suis reconnue. D'une certaine façon, elle unifiait toutes les approches que j’avais pu explorer jusqu’à présent et de façon certaine, elle m'apparaissait comme une évidence. A cet endroit, mon élan de prendre soin, d'être au service, a jailli à nouveau.

Première base dont j’avais besoin : le mouvement. Et dans le Tao, tout est en mouvement permanent. Deuxième base indispensable : la prise en compte de la dualité, non pas comme synonyme de combat mais plutôt comme complémentarité. Il y a du Yin dans le Yang et du Yang dans le Yin. Et c'est bien dans un même symbole, bien connu, que nous retrouvons cette évidence. Nous passons du vécu d'une dualité (même apaisée)  à une prise de conscience fine que nous portons en nous ces deux essences non pas opposées mais partenaires. Fini le combat, nous apprenons à danser ensemble. Et quand il y a combat, c'est simplement le signe que nous devons réaccorder la danse. En d'autres termes, quand un symptôme apparaît, il est le signal que l'énergie ne circule plus harmonieusement. 

Ainsi, dans la pratique de la médecine traditionnelle chinoise, j’aime voir arriver un être, me relier à son énergie toute particulière, entendre ses mots/maux et au-delà et travailler en accord. Comme un instrument de musique. Les soins, les recommandations viennent faire résonner la corde de l’être et à un moment l’accord sonne juste. Là demeure le « miracle » de guérison. Rien, en moi, n’aurait la prétention de détenir une baguette magique. Chaque cas unique nous maintient, en tant que praticiens, en mouvement. Pas de recettes toutes faites mais de l’humilité et surtout l’élan de se mettre au service.

Pourquoi j'ai choisi de livrer tout cela ?

Parce qu'il n'y a, à mon sens, rien de plus beau que la vulnérabilité d'une histoire personnelle. Derrière chaque personne que j'accompagne il y a également un parcours, une histoire personnelle et elle aussi est la bienvenue pour comprendre les symptômes. Alors ainsi, nous sommes "au cœur du vivant".

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Aussi loin que la mémoire me permette d'aller, la nature et l'humain m'ont toujours fascinée. Il y a eu très jeune, la prise de conscience de la dualité de l'existence. Comment la vie pouvait-elle en même temps produire des choses aussi belles et lumineuses comme des choses aussi sombres et violentes. Y avait-il un entre-deux harmonieux ? Comment le trouver ? A priori, l'humain disposait de nombreux modes d'emploi mais là il bottait en touche.